Maxxie & Serena

« Je prends ma pause. Dis-je tout en ôtant mon tablier à l’effigie de Starbucks Coffee. Je me préparais rapidement un café au lait puis j’allais m’asseoir à l’une des nombreuses tables qui se trouvaient autours de moi. Cela me fit un bien inimaginable. En effet, ce jour-là, je m’étais levée très tôt. C'est-à-dire, dans les environs de six heures du matin. Ne me demandez pas pourquoi je m’étais réveillée si tôt car je l’ignorais moi-même. Habituellement, en semaine, je ne me réveillais jamais avant sept heures et demi et qui plus est, je restais une demi heure de plus dans mon lit à somnoler. Ce qui d’ailleurs me faisait fréquemment arriver en retard au lycée. Malgré tous les efforts que je déployais pour me rendormir, je n’y parvins pas et dû concevoir de me lever. Ce que je fis dix petites minutes plus tard. Il me fallu encore quelques instants avant de parvenir à aller dans la salle de bain afin de prendre une douche bien chaude comme je les aimais le matin. Ce matin-là, contrairement aux autres jours, je pris tout mon temps et restais presqu’une heure sous le jet d’eau. Je me décidais à sortir lorsque j’entendis mon réveil sonné pour la toute première fois. J’attrapais une serviette que je disposais tout autour de mon corps et me rendis devant le miroir où je remarquais d’énormes cernes sous mes yeux. Je ne me regardais pas plus longtemps. Je m’essuyais totalement, rangeais la serviette que je venais d’utiliser puis me rendis nue comme un ver devant ma garde-robe. Le choix de ma tenue me parut prendre une éternité, étant une fille qui aimait prendre soin d’elle, je vous laisse deviner que c’était souvent le cas. Je finis par opter pour un jeans slim noir, accompagné d’un sweatshirt dans les tons mauves que j’aimais particulièrement. A mes pieds, je porterais une bonne vieille paire de converse de la même couleur que mon sweat. Avant d’enfiler le tout, je mis des sous-vêtements –et oui, malgré ce que vous pouvez croire, moi aussi je porte des sous-vêtements (a)– ainsi que du déodorant. Une fois habillée, je retournais dans ma salle de bain où je me coiffais, simplement quelques boucles pour aujourd’hui, et me maquillais légèrement. Je ne voulais surtout pas trop en faire. Ressembler à toutes ces bimbos qui trainaient dans les couloirs du lycée ne me faisait pas vraiment envie. Après un dernier coup d’œil dans le miroir, je descendis l’escalier qui se situait dans ma chambre –chambre qui était en fait une mezzanine, c’est comme ça quand on vit dans un loft– et me rendis dans la cuisine où je fouillais chaque placards afin de me dégoter de quoi prendre un petit-déjeuner. Le fond d’un paquet de céréales et d’une boite de lait fut ma seule découverte. Je mangeais plutôt rapidement. J’avais allumé la télévision juste avant et mis sur une chaine musicale. Il fallait bien que je me tienne au courant des dernières chansons à la mode, non ? Enfin bref, je terminais mon petit-déjeuner puis fis ma petite vaisselle avant de faire mon sac. C’était si rare que j’ai le temps de le faire. Lorsque l’horloge indiqua huit heures moins cinq, je quittais mon logement et me rendis au lycée. Une longue journée m’attendait. Deux heures de math, une heure d’anglais, une heure de français, deux heures de sport et une heure de géographie plus tard, la sonnerie retentit dans les couloirs. Malheureusement, ma journée à moi était loin d’être terminé. Je vivais seule et devais donc par la même occasion payer mon loyer ainsi que les provisions comme la nourriture, le shampoing et ce change de chose. Pour cela, je travaillais quatre jours par semaine au Starbucks coffee, en tant que serveuse. C’est donc là-bas que je me rendis après les cours. Je ne tardais pas à prendre mon service, espérant toujours recevoir un petit pourboire par les plus aimables de mes clients. Après une heure de travail intensive, je décidais de prendre ma pause. J’étais vraiment épuisée. Décidément, me lever à six heures du matin n’était vraiment pas mon truc !

Assise à ma table, j’ouvris mon sac et sortis tout ce dont j’avais besoin pour faire mes devoirs. Si je ne le faisais pas maintenant je n’aurais pas le temps et me rendrais le lendemain, une fois de plus, au lycée sans avoir fait mon boulot.

« J'en ai marre.. dis-je entre mes dents.